Philippe de Biolley, un smark man dont le talent est de révéler le nôtre

« Je vois les espaces inexplorés »

« De Biolley, sortez ! ». J'ai 10 ans et depuis un moment, je fixe mon professeur parce que je trouve qu’il a un comportement étrange sans pouvoir le nommer… Il n'apprécie pas et m’exclut de la classe… Il s'avère qu’il était en état d’ébriété.

 

Cette capacité à percevoir les (in)cohérences entre ce que font et ce que sont les gens, je mets des mots dessus bien des années plus tard. Mais elle est en moi depuis toujours. Et longtemps, j’ai la croyance que les relations entre les personnes sont vouées à l’échec; croyance renforcée par le fait que les relations sont de plus en plus «jetables» aujourd’hui puisqu’on jette dans le monde du travail, dans les couples… Alors je travaille sur des passerelles pour mettre de la cohérence là où il n’y en a pas.

 

Mais avant cela, je suis l’injonction de mon père, «tu feras le droit, tu feras l’économie, tu feras un MBA et tu seras directeur». Je fais le droit, je fais l’économie et un MBA. Jusqu’à ce jour, où à l’âge de 27 ans - je travaille alors dans une banque, comme mon père - je « tombe » sur un livre «Le projet du père». Quel est mon projet à moi ? A ce moment, je réalise que je ne suis pas du tout à ma place et que tout est à découvrir.

 

Jusqu’à l’âge de 27 ans, je bégayais : un obstacle réel dans ma relation aux autres, un calvaire au moment de faire des présentations en public. 

 

 



Et pourtant… une rencontre me plonge dans le monde de la formation. Je vais donc soigner le mal par le mal. Je donne des formations en gestion et en vente puis au niveau comportemental auprès d’IBM. Au bout de 6 mois, je ne bégaie plus. La vocation, l’appel, sont bien plus forts que la peur.

 

Après plus de cinq ans dans le centre de formation, je suis engagé à Ciment d’Obourg en tant que seul cadre non ingénieur. Mon rôle est de régler les problèmes transversaux entre les différents départements ; on est en 1994, à l’époque, on ne parle pas encore de «travail en silo» ni de «décloisonnement». Une fois la culture d’entreprise évoluée, ma fonction n'a plus lieu d’être…. Je suis envoyé en outplacement – une chance pour moi d’identifier le travail que j’aime faire… Mais pourquoi faut-il être «sorti» de l’entreprise pour faire un tel exercice de réflexion et de transformation ?

 

L’idée de devenir coach devient alors évidente. Depuis 1998, après avoir constaté les dégâts que peut faire l’arrêt d’une relation en entreprise, tant sur le plan économique qu’humain, je propose un Développement de Relations Durables, j’apporte de la cohérence dans les relations entre les personnes, et entre les hommes et les entreprises pour que chacun «occupe sa place» en toute confiance.

 

En 2016, j’ai co-fondé 4T Agency, une société spécialisée dans l’activation et la valorisation du talent naturel. Ce qui fait qu’avec les personnes qui le souhaitent je découvre leurs changements, je vois leurs espaces inexplorés et je donne des assists.


A propos de philippe



Vous avez aimé cette histoire ? Partagez-la !